Violon Testore – 1738
Anne Robert joue sur un violon de Carlo Antonio Testore de 1738.
Les qualités musicales de cet instrument noble s’expriment dans un équilibre sonore parfait entre puissance et finesse, densité et subtilité, rondeur et pureté, transparence des aigus et majesté des graves. Depuis près de 300 ans, entre les mains de grands violonistes, il offre ses qualités de maître avec générosité, nuance et harmonie. Au pays comme à l’étranger, sur la scène ou en studio, le violon de Carlo Antonio Testore accompagne avec noblesse la violoniste, concertiste, chambriste, soliste et pédagogue Anne Robert. Les grandes qualités musicales de l’instrument contribuent à porter à un haut niveau d’interprétation le jeu de la violoniste montréalaise, offrant aux auditeurs attentifs bien davantage que la beauté de la musique.
C’est au XVIe siècle, au nord de l’Italie qu’on recense les premiers grands luthiers, tels Gasparo da Salo, Giovanni Maggini et Andrea Amati. Le petit-fils de ce dernier, Nicolo Amati est le seul luthier à échapper à la peste et à la famine qui sévissent en Italie entre 1623 et 1633. Il forme à son art plusieurs grands luthiers qui transmettront à leur tour leur savoir-faire à leur descendance. C’est au XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle qu’on assiste à la période de « l’âge d’or » de la lutherie, notamment en Autrice dans les ateliers de Jacob Stainer, mais principalement en Italie dans les ateliers d’Antonio Stradivari, Giuseppe Guarneri et de Carlo-Giuseppe Testore. Fils ainé du célèbre luthier Carlo-Giuseppe Testore, Carlo-Antonio Testore est né à Milan en 1687 où il y travaille sous le nom Al segno dell Aquila (signe de l’aigle). Les violons de Carlo Antonio Testore sont reconnus aujourd’hui pour leur la qualité tonale exceptionnelle, alliant le charme et la délicatesse de l’école de Milan.